En 1880, Georges Philippe Cuignache a dix ans lorsqu'il devient le premier élève d'Achille Claude Debussy.
A 11 ans, il obtient une troisième médaille de solfège et à treize ans1, le treize août 1883, il obtien la première médaille, alors qu'il est élève de Lavignac2. En 1883, il sera élève de Mormantel, avec le Polonais Jakowsky, les Espagnols Geloso et Mikel, l'Italein Galeoti, le Hollandais Hollander, l'Autrichien Retlinger et les Français Bachelet, Berny, Bondon, Chansarel, Delafosse, Fabre, Flesch, Gemmain et de la Ferrère.
A vingt-deux ans, après douze ans d'études, il devient professeur de solfège au Conservatoire et en 1896, chef de chant à l'Opéra Comique, où il tenait également le piano.3
Il vit au 189 rue Saint-Honoré et participe à des soirées mondaines comme accompagnateur4. A ces soirées se succèdent : la duchesse de Beauffremont, la princesse de Mondaco, M. et Mme Samary, le comte et la comtesse de Clèves, le marquis de Naurois, le comte d'Alessandro et bien d'autres5.
En 1923, il devient directeur des concerts classiques de Biarritz6, où l'orchestre pour « Le matin », esquisse symphonique. Il fut également directeur de l'Orchestre du Concert symphonique.
Il transcrit la Romance de l'Etoile, adapté de « Tannhauser » de Richard Wagner pour le piano7.
Il sera également auteur d'un « Solfèges pour enfants » et le réviseur de la « Méthode pour piano » de Carpentier.
Le maestro Georges Philippe Cuignache a eu notamment pour élève Robert Siohan.
1 « Il fallait aussi songer à gagner un peu d'argent régulier et montrer à ses parents que, même sans être un virtuose, un musicien pouvait subsister. Lavignac se souvient de son oreille parfaitement sûre comme des faibles ressouces de sa famille, lorsqu'il s'agit de donner des leçons particulières à un enfant de dix ans qui venait d'entrer dans sa classe, Georges Cuignache. Celui-ci fut ainsi le premier élève de Debussy : à la fin de l'année, il obtint une troisième médaille de solfège. Ensuite, il lui fallut trois ans pour se hisser à la première médaille »
in Claude Debussy avant Pelléas ou les années symbolistes de François Lescure, éditions Klinchsieck, 1992. p 42.
2 « Cuignache n'avait que dix ans en 1880. Il suivait la classe de Lavignac, puis celle de Mormentel à partir de 1883 » Archives nationales, AJ 159-160
3 Claude Debussy avant Pelléas ou les années symbolistes de François Lescure, éditions Klinchsieck, 1992. p 49.
4 Le Menestrel, 26 mars 1893
5 La Nouvelle revue, volume 88, 1894, page 443
6« En 1923, il dirigea le « prélude à l'après-midi d'un faune » comme direteur des Concerts classiques de Biarritz »
in Claude Debussy avant Pelléas ou les années symbolistes de François Lescure, éditions Klinchsieck, 2003. p 42.
7 (Référence : RO50006842)
